| Famille JacquesGermain | 
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| Agriculteurs / Aviateurs 
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				 1864 
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 Robert Germain à In Gal 
 | Les membres de la famille GERMAIN ont honoré l'Algérie par leurs réalisations agricoles dans tous les domaines, notamment la viticulture et l'agrumiculture. Ils ont aussi été les promoteurs de l'aviation sous toutes ses formes tourisme, voyages à grande distance, recherches de nouvelles routes aériennes, créations de lignes commerciales. Jacques FRACHON, descendant de cette famille, auteur de deux ouvrages Antoinette de Fougères et Mouzaïa Airport ( publiés à compte d’auteur s'est penché sur les exploits de ses ancêtres et a pu retracer leurs vies aventureuses de pionniers ). 
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| Jacques Germain (1803-1864) fut le premier d'une nombreuse famille installée en Algérie en 1835. Il était originaire de Saint Sernin- du- Plain, commune de Bourgogne déjà réputée pour ses vignobles et ses grands crus. Ses parents étaient viticulteurs. Dans sa jeunesse, il fut incorporé dans un bataillon de voltigeurs au 57ème régiment d'infanterie. Son épouse, Jeanne, elle aussi fille de vignerons, accompagnait la troupe comme cantinière. Libéré en 1832, après un service militaire de 8 ans, il décida de partir en Algérie avec Jeanne et leur fils Pierre âgé de 3 ans. Ils eurent une première activité de transporteurs. Le 13 mai 1852 ils obtinrent une concession de 10 hectares dans la Mitidja à Mouzaïaville, avec obligation dans un délai de deux ans, de construire une habitation et de défricher pour mettre en culture les terrains concédés sur l'emplacement marécageux de l'ancien lac Halloula. La Mitidja était alors une étendue insalubre, inhospitalière, dont les premiers soldats avaient gardé un souvenir tel que les colons établis dans ce pays sinistre étaient considérés comme des fous. Cependant, au prix d'un travail acharné, ce couple courageux réussit à acheter 200 hectares de concessions abandonnées par des colons découragés ou endettés, ainsi que 1100 hectares de terres improductives qu'ils parvinrent à drainer par un réseau de canaux. En 1859, leur fils Pierre épouse Catherine Lombard. Ils allaient connaître bien des épreuves : les fièvres des marais, les invasions de sauterelles, les épidémies de choléra, la pénurie d'eau, le séisme de 1867 et surtout la mortalité infantile. Considérant que la pérennité et le développement des domaines agricoles déjà réalisés, nécessitaient la fondation de familles nombreuses, ils eurent 16 enfants, dont 7 décédés en bas âge. Après le décès de leur père en 1905, ses sept fils survivants, héritiers des terres, poursuivront le développement des propriétés avec un succès remarquable dans la viticulture. Ils contribuèrent largement à transformer la plaine de la Mitidja en un terroir d'une richesse exceptionnelle en vignobles et vergers d'agrumes. Ses deux filles reçurent une compensation monétaire. Cette famille a en outre été un modèle social exemplaire, faisant participer la population à des réalisations sociales telles que l'instruction, les logements, la santé, ainsi que la formation et la promotion des ouvriers et des cadres. La course au progrès ne pouvait pas laisser de tels pionniers indifférents aux immenses perspectives de l'aviation légère naissante en 1930. A l'occasion des festivités du centenaire de la présence française en Algérie, des aéro-clubs furent créés, ainsi que des écoles de pilotages. La famille Germain s'est alors investie dans cette nouvelle activité et a ainsi grandement participé au développement de « l'esprit aéronautique » en Algérie. Nombreux, parmi les enfants de Pierre, sont ceux qui ont obtenu leur brevet de pilote. Une section féminine de l'Aéro-Club d'Algérie est présidée par Mme Robert Germain. Ils acquièrent des aéronefs et s'entrainent sur des Caudron Phalène et des Dragon De Havilland. Jean Germain (le n° 10 de 16 enfants de Pierre) à l'âge de 60 ans, obtient sa licence de pilotage et décide de créer des pistes au milieu des vignes de sa propriété de Mouzaïa qui compte déjà dans les années 1930 plus de 3000 hectares. Les membres de la famille titulaires de leurs licences vont entreprendre des voyages aventureux, que la presse relatera largement à l'époque. Tour du Grand Erg Occidental Du 5 au 9 octobre 1932 Robert Germain, avec son Caudron Phalène 289, et le sergent Pradier effectuent le Tour du Grand Erg par Timimoun, Adrar et Colomb-Béchar. C'est une première pour un avion de tourisme. 
 Robert Germain à In Gal Raid de Djanet Le 8 novembre 1932 Marcel Germain et Robert Volmerange, pilote de chasse de haute qualité, décollent de l'aéroport de Maison Blanche à bord d'un Caudron Phalène dans le but d'atteindre Fort Djanet, oasis frontière du Tassili des Ajjers. C'est une aventure audacieuse tentée pour la première fois en survol. Ce voyage s'effectuera en quatre étapes dans des conditions parfois périlleuses. Le 9 novembre s'élève une forte tempête de vent de sable qui, bouchant toute visibilité, les contraint à voler au ras du sol afin de pouvoir repérer la piste qui doit les conduire à Fort Flatters. Ils arrivent à se poser et doivent faire à pied avec leurs valises les sept kilomètres qui les séparent du bordj. Après une étape réconfortante à Amguid, ils se dirigent le 11 novembre vers Djanet. Munis de cartes imprécises, ils naviguent à l'estime, survolant les paysages cahoteux du Tassili et ont beaucoup de difficultés à arriver à destination. Enfin Djanet ! C’est la principale oasis du Sahara oriental, siège de la Compagnie méhariste des Ajjers. Ils sont accueillis avec enthousiasme par la garnison. Le capitaine Duprez en uniforme, portant ses décorations, déclare « Quelle joie pour nous que cette arrivée du premier avion, et d'un avion français à Djanet le jour de l'anniversaire de l'armistice ! ». Ce petit avion de tourisme venait d'ouvrir la route d'une liaison aérienne réclamée depuis longtemps au Ministère de l'Air. A l'issue de ce raid périlleux, Marcel Germain (27 ans) a reçu la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur. Le Ministre de l'Air avait voulu ainsi prouver la reconnaissance de la Nation, non seulement à Marcel, mais aussi à sa famille toute entière surnommée « la famille volante ». 
 Marcel Germain et Taty devant le Caudron Phalène F-ALZN a Mouzaïa Grand périple Nord-Africain (19 janvier- 3 février 1933) Deux mois après cet exploit, les deux frères Jacques et Marcel se lancent dans une nouvelle aventure qui va couvrir huit pays du Nord de l'Afrique soit 17000 kilomètres en seize jours, accompagnés de leur mécanicien Picard avec le célèbre Farman 190, F-ALAP. 
 Première journée éprouvante en raison des intempéries jusqu'à Laghouat. Puis étapes à EI-Goléa, Reggan, Gao, Niamey, Zinder, où ils présentent leurs civilités aux autorités locales en général très accueillantes. Ils s'accordent une journée de repos à Fort-Lamy, consacrée à une partie de chasse dans la brousse, leur principal butin étant un énorme crocodile, dont la capture fait le régal de rabatteurs. Le périple se poursuit, non sans difficultés, notamment des pannes d'essence en plein désert au-delà de Khartoum, et dans la vallée du Nil, où ils trouvent des secours improvisés leur permettant d'arriver au Caire où ils entament le chemin du retour. 
 L'Aéro-Club d'Algérie les reçoit à un champagne d'honneur où, dans un discours émouvant, le Président Billon du Plan, retrace cette merveilleuse randonnée. 
 D'autres voyages s'ensuivent. 
 - Rallye algéro-marocain (19 au 25 avril) avec Jacques, son cousin Henry Germain et son épouse, aux commandes du Farman F-ALAP ainsi que Marcel Germain avec le Gaudron Phalène F—ALSN 
 - Périple Alger-Gao-Alger (3 au 15 décembre) 
 Robert Germain et son épouse à bord du De Havilland Dragon F- AMTR avec leurs passagers : Georges Descamps et son épouse, Mme Delesalle, épouse du Secrétaire d'Etat à l'Aéronautique. Ils séjournent sur les rives du Niger. Au retour, rendez-vous manqué avec le Ministre de l'Air et sa suite dont l'avion venu de France a été bloqué par une tempête de neige en Espagne. 
 - Grand tour d'Afrique en 40 jours (16 décembre-23 janvier1934) 
 Les deux frères Jacques et Marcel Germain, accompagnés de leur père Jean, 60 ans, et leur ami le docteur Louis Alcay , entreprennent un grand tour de l'Afrique par Le Caire et Le Cap. L'avion est le Dragon DH 84 De Havilland. Le conseil de famille avait décidé que leur plus jeune frère, Jean-Baptiste, titulaire du brevet de pilote, ne ferait pas partie de ce voyage, vu les risques non négligeables d'une telle aventure. Il fallait désigner un « volontaire » pour expédier les affaires courantes de la famille et d'autre part , en cas d'accident fatal, pour assurer la continuité de la gestion de leurs domaines créés et développés par les générations précédentes avec l'acharnement dont ils avaient fait preuve. 
 Itinéraire du Grand tour d’Afrique Partis de Maison-Blanche le 16 décembre accompagnés de toute la famille, ils se dirigent vers Le Caire qu'ils atteignent le 19 décembre. Petit séjour en cette ville dont ils profitent pour faire du tourisme. Puis, départ vers Assiut et Louxor. Ils visitent Karnak, la vallée des Rois et le tombeau de Toutankhamon. Ils sont retenus, pour des raisons administratives, le jour de Noel à Wadi-Halfa et en profitent pour visiter les temples de Ramsès Il et Abou-Simbel, lesquels seront plus tard déplacés par l'UNESCO pour la construction du barrage d'Assouan. Puis c'est le vol pour Khartoum, Malakal et Juba (actuel Soudan du Sud). Ils passent quatre jours de détente sportive en ce lieu, participant à des parties de chasse dans la brousse. Le 1er janvier, l'atterrissage à Nairobi est périlleux, le terrain étant encombré de troupeaux de buffles, d'antilopes, et autres zèbres qui occupent la piste. Le Dragon doit louvoyer. Après le décollage de Nairobi, c'est un spectacle magnifique qui s'offre aux quatre passagers. Le Dragon passe entre le Mont Meru (4.565m) et le Kilimandjaro (5.895m). Voyage très mouvementé en raison de l'altitude jusqu'à M'Beya où ils font une petite pause dans un climat agréable. Le 4 janvier le parcours se poursuit en plusieurs étapes. Ils traversent la Rhodésie et font escale à Johannesburg « ville splendide, aux artères bordées de villas somptueuses et aux magasins d'un luxe inouï ». Ils atteignent Le Cap le 7 janvier. Reçus par le consul de France / M. de la Marlière, ils s'accordent trois jours de repos dans cette ville avant d'aborder le chemin du retour. Beaucoup de péripéties dans cette nouvelle partie du voyage : un atterrissage forcé sur une petite plage où ils doivent passer la nuit au milieu d'indigènes curieux de cet évènement, panne d'essence les obligeant à se rendre en pirogue à Douala pour trouver du carburant... Arrivés à Libreville (Gabon) le 14 janvier, ils sont reçus en grande pompe par le Gouverneur Général qui leur offre l'hospitalité à la résidence. Puis, c'est Cotonou, Niamey, Gao (actuel Mali). Ils survolent le Sahara : Timimoun, Laghouat, Ghardaia, par un temps détestable rendant les conditions de vol difficiles. Arrivés à Maison- Blanche le 23 janvier à 12h20, les quatre héros du jour auront bouclé le premier tour aérien complet d'Afrique. Le soir même, une longue interview fut donnée aux divers journaux d'Alger, au cours d'une réception chez Jean Germain. La Presse libre devait déclarer que les Germain étaient la plus grande famille volante du globe. 
 Grand tour d’Afrique : Jacques, Dr Alcay, Marcel, Jean-Germain et le Dragon G-ACIW (futur F-ANGE) Raid Alger-Zinder (13 Janvier-2 février 1934) Ce nouveau raid a comme objectif de rallier Alger à Zinder pour ouvrir une nouvelle liaison aérienne Algérie-Niger. C'est Robert Germain, cousin de Marcel, qui tente l'aventure, accompagné de George Descamps, co-pilote, et de M. Lavaud chargé du reportage photographique de l'expédition. Avec le Dragon 84 De Havilland, ils arrivent dès le 16 janvier à Zinder, réalisant ainsi leur projet. Ils prennent la route du retour après quelques jours de repos à Fort Archambault. Ce nouvel exploit est salué par la presse aéronautique. Ainsi, à près d'un an d'intervalle, les deux cousins Marcel et Robert, auront ouvert deux nouvelles voies aériennes, Alger- Djanet et Alger-Zinder. Le Sahara en famille (27 Janvier-13 février 1935) Huit membres de la famille volante entreprennent un nouveau voyage : les trois frères Germain, Jacques, Marcel Jean et leurs épouses, leur cousin Henry et son épouse. Cette fois ils vont utiliser trois de leurs avions. Le projet aller a prévu comme étapes, Timimoun, BidonV et Gao, jusqu'à Menaka. Mais, avant d'arriver à Laghouat, ils rencontrent une violente tempête de neige qui les contraints à des atterrissages scabreux en des lieux différents, non sans dommages pour leurs appareils. Une grande inquiétude règne chez les membres de la famille dispersés en plein désert et sans nouvelles les uns des autres. Ils parviendront néanmoins à se retrouver et à poursuivre cette aventure sans autre incident. Accidents dramatiques Le 17 février 1935, soit quatre jours après le retour de leur croisière familiale, Marcel Germain se rend à Maison-Blanche pour un vol d'essai sur un avion sport Caudron-Renault Rafale. Vers 16 heures, après un vol de démonstration de quinze minutes, le Rafale passe à 50 mètres au-dessus des hangars de l'aéroport, puis entame une montée en chandelle. C'est alors que le moteur a des ratés et des bouffées de fumées noires. L'avion perd de sa puissance et vient s'écraser au sol dans un champ de vignes. Marcel a été tué sur le coup, sous les yeux de Jean-Baptiste présent sur les lieux et qui aura la lourde charge d'informer la famille. La consternation est grande dans le monde de l'aviation nord-africaine. A ses obsèques, après la cérémonie religieuse, une foule de plus de 3000 personnes a suivi le cortège funèbre jusqu'au cimetière de St Eugène. Le 19 mars suivant, Marcel Germain sera cité à l'Ordre de la Nation par le Gouvernement de la République Française. Sa veuve Mathilde (dite Taty) connaîtra un autre drame en 1952: leur fils aîné, Louis, se tuera en voiture au même endroit que son père, son corps également retrouvé dans un champ de vignes. L'année précédente, le 24 juin 1934, un autre drame avait frappé cette famille, chez leurs cousins du domaine d'El-Kous, près de Bône, Paul Germain, un fils de Maurice, tué aux commandes d'un Potez 43 après avoir accroché un poteau électrique. Jeux olympiques de Berlin et Rallye de la France d'Outre-mer Ces drames aéronautiques donneront un coup d'arrêt à l'enthousiasme de la famille Germain. Maurice et Didier arrêteront de voler. Jacques et Jean stopperont leurs grands voyages panafricains et se limiteront à des participations à des rallyes ou des voyages paneuropéens. Ainsi Jacques Germain, frère de Marcel, participera en 1936 aux Jeux Olympiques de Berlin en Dragon et au Rallye de la France d'Outre-mer en 1937. 
 Les L.A.N.A. Henry Germain poussera l'aventure sous une autre forme, par la création des Lignes Aériennes Nord-Africaines (L.A.N.A). A cette époque, l'Algérie ne possédait pas encore un réseau aérien régulier. A l'initiative d'Henry, et avec l'aide financière du Gouvernement Général, plusieurs lignes aériennes furent ouvertes par étapes : - Alger-Oran (6 décembre 1934) - Alger-Bône (20 avril 1935) - Alger-Tunis (7 novembre 1935) Malgré le succès des L.A.N.A. la subvention locale a été supprimée pour laisser place à la régie d’État Air-Afrique. Henry décide de suspendre ses vols et négocie la reprise du personnel et du matériel avec le nouvel acquéreur. Survient la guerre. Les résidences urbaines des Germain à Alger sont réquisitionnées par les Alliés, ainsi que les avions et les pistes de Mouzaïa Airport à des fins militaires. Le pigeonnier de la ferme est utilisé comme « tour de contrôle ». Les domaines tournent tant bien que mal au ralenti. Le rationnement de l'essence rend inutilisable une grande partie du matériel agricole. Cependant des solutions sont trouvées grâce aux multiples ateliers de la ferme, un véritable village d'artisans. Tous les corps de métiers y sont représentés et assurent la logistique nécessaire au bon fonctionnement du domaine. La guerre terminée, la vie du domaine pourra reprendre dans de meilleures conditions. Les pistes de Mouzaïa sont libérées et les vols privés qui étaient interdits sont autorisés . Les Germain acquièrent de nouveaux appareils qui leur permettent de visiter aisément les domaines familiaux en Algérie, au Maroc, et leurs plantations d'ananas et de bananiers en Guinée. Pendant la guerre d'Algérie, l'Escadron régional ETR 805 sera basé à Mouzaïaville. Il servira à former des contrôleurs aériens et à assurer le maintien de l'ordre et la protection des fermes. Les vols privés sont interdits. C'est pourquoi, on ne retrouve donc pas de vols recensés dans les carnets tenus par Jacques Germain durant la période 1956-1961. Cependant, des vols ont eu lieu plus tard dans un nouvel appareil le Wässmer Super IV, le dernier avion. Le 25 janvier 1962, Jacques Germain, rentré en avion de Mouzaïa à Alger, apprendra dans la soirée l'assassinat de son fils Jean-Pierre, pris dans une embuscade à la sortie de la ferme sur la route d'Oued-el-Alleug , alors qu'il rentrait en voiture . Cette famille n'aura pas été épargnée par les drames. Les « Accords d'Evian » signent la fin de l'Algérie française le 19 mars 1962. Après la spoliation de toutes ses propriétés agricoles et urbaines déclarées « biens vacants » par la nouvelle Administration Algérienne sur le principe de « la valise ou le cercueil », le Parc Labladji fut affecté à l'Ambassade d'Indonésie et Emerald Park devint l'Ambassade du Royaume Uni. Quant à la Villa Brossette (arrière grand'mère de l'auteur), elle fut purement et simplement récupérée par la Présidence de la République Algérienne. Ainsi, cent-vingt-huit ans après le débarquement en Algérie de son bisaïeul, un autre Jacques Germain s'envola avec son dernier avion, laissant derrière lui la vaste plaine de la Mitidja dans laquelle avaient œuvré cinq générations depuis les marécages du lac Halloula. Il salua d'un dernier battement d'ailes les rangs de vignes, les caves pleines et les orangers couverts de fruits avant de mettre le cap sur Carthagène et l'Espagne. Il atterrit en France à Moulins dans l'Allier où il se retira sur ses terres du Bourbonnais. Il ne cultivera pas la vigne, ni les orangeraies, mais développera des vergers de pommiers et un élevage moderne de bovins charolais. De juin 1963 à mars 1965, il utilisera régulièrement Wässmer pour des vols régionaux, bien différents des grands raids et des voies ouvertes par la famille sur le continent africain dans les années 1930. Son dernier vol est enregistré le 5 mars 1965, quelques jours avant son décès. Son carnet de bord cumule alors 3.258 heure de vol. 
 Origine de la famille Germain en Algérie Les 16 enfants de Pierre et Catherine 1- Pierre-Ambroise né en 1860, épouse une Mentzer. 2- Auguste 1862-1942, épouse Louise Branthomme. 3- Catherine 1863-1868. 4- Michel 1864-1945, épouse Mathilde Péllegri. 5- Elise 1867-1867. 6- Louis 1868-1870. 7- Rose 1869-1946, épouse Jean-Bernard Fossat. 8- Jeanne Pauline 1870-1871. 9- Marie 18714872. 10- Jean 1873-1952, épouse Jeanne Colin. 11- Pierre 1874-1902, épouse Marie Eyrier. 12- Emile 1875-1921, épouse Marguerite Duchêne-Marullaz. 13- Jeanne 1876-1956, épouse Eugène Duguyot. 14- Baptiste 1878-1879. 15- Maurice 1881-1949, épouse Andrée Guelpa. 16- Adrien 1881-1888, jumeau de Maurice. Nota : Jean Germain le n°10 est le bisaïeul de l'auteur. 
 • Jean Germain (1873-1952) et ses 3 fils ci-après : (branche n° 10/16) • Jacques Germain (1900-1965), grand père de l'auteur, • Marcel Germain (1903-1935), • Jean-Baptiste Germain (1904-1970), et son épouse : • Simone Germain-Vinson, et leur fille : • Michèle Germain (1932-1994), Henry Germain (1904-1998), fils d'Auguste (branche n° 2/16), Robert Germain (1903-1985), fils de Pierre (branche n° 11/16), • Mme Robert Germain son épouse, • Maurice Germain (1881-1949) et ses 2 fils : (branche n° 15/16) • Paul Germain (1910-1934), • Didier Germain (1910-1990). 
 - ANNEXE - AVIONS de la FAMILLE : FICHES TECHNIQUES F-AJPC Latécoère 28 (LANA) F-AJUD Fokker VII (LANA) F-ALAP Farman 190 F-ALEB Farman 192 F-ALZN Caudron 286 Phalène F-AMIF Caudron 289 Phalène F-AMTR De Havilland DH 84 Dragon (ex G-ACLP) F-AMUZ De Havilland DH 84 Dragon F-AMXQ De Havilland DH 85 Leopard Moth (ex G-ACKJ) F-ANES De Havilland DH 84 Dragon F-ANGE De Havilland DH 84 Dragon (ex-G-ACIW) F-AQZV De Havilland DH 87 Hornet Moth G-ACGM Monospar ST4 Mk II de General Aircraft (accident) F-BBJI Nord 1101 Noralpha F-BBJJ Nord 1101 Noralpha (actuel F-AZVV) F-BBKY Nord 1203 Norécrin (incendié) F-BEDU Beechcraft 18 S F-BEXA Beechcraft 17 S Staggerwing F-OBJN Wâssmer Super IV (devenu F-BHJN)*** 
 Odette Goinard d’après le récit de Jacques Frachon petit fils de Jacques Germain
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